L’incri est l’absorption des sonnailles. Les mots écrasés, retournés, désubstantifiés s’entendent une dernière fois. Trop de vilaines raisons à articuler la langue, lorsque l’on veut la forcer à prendre le cours des obligations. Un pauvre homme, émet une dernière fois. Il parle d’une voix chantée, avant que le silence fasse tâche, et élise sa grotte comme l’habitat d’une parole absente. Sa danse, son chant, son jeu, se passeront du sens auquel il faudrait comprendre l’histoire. Cette histoire ne se dit pas, on la devine et on la ressent. Quel besoin autre, pour savoir.
L’incri est une performance. Des machines musicales tournent, rien est enregistré, le bruit blanc s’époumone dans les filtres. Parfois la voix amplifiée dans un maillet, dans une fourchette, ou encore dans un simple micro, laisse entendre un texte sur mesure. Le corps se détache brusquement de cette table-atelier, pour formuler lui aussi son langage autre que celui des rhéteurs. Il veut coupler le geste dansé à la mémoire archaïque, frotter l’espace pour donner tort aux malins de la langue, provoquer le soufre, et envisager d’autres lumières.
L’incri est un travail long. Pauvre et long, satiné d’éclats recueillis dans l’œil. Les débris jonchant le crâne, migrent et s’étalent au grand jour. Ils font état des autres, beaucoup d’autres. Ils font état d’une solitude aussi, lorsque l’être-sujet, se heurte à son apprentissage et éprouve les distorsions entre le discours et l’acte. Une révolution abrupte, qui ne veut plus rien céder, surtout à la normalité engendrant ses dépits monstrueux. Des histoires de l’histoire, dont l’insuffisance morale tente de s’expliquer en chiffres, et datent même ses concentrations de pensées sans plus s’adresser aux nerfs détachés des perceptions élémentaires. Cela dit… avant… avant d’être roi du silence…